Depuis 2011, Veolia Eau d’Île-de-France gère l’eau potable de la proche banlieue parisienne pour le compte du Syndicat des eaux d'Île-de-France (SEDIF), le premier service public de l'eau en France, et l'un des plus importants du monde.
Enjeu
Les grandes métropoles sont de plus en plus confrontées à la problématique du réchauffement climatique. L’Île-de-France ne fait pas exception et le SEDIF a mandaté Veolia Eau d'Île-de-France pour réduire son empreinte carbone.
Objectif
Le SEDIF s’est fixé comme objectif d’être neutre en carbone en déclinant sa stratégie sur trois axes : économies d’énergie, énergies renouvelables, et reforestation.
La réponse de Veolia
Lancé en 2011, le contrat de DSP de Veolia Eau d’Île-de-France a mis en œuvre un panel d’actions visant à réduire l’empreinte carbone du SEDIF tout en garantissant une bonne qualité d’eau potable aux communes adhérentes du Syndicat.
Chaque jour, le Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF) produit 800 000 m3 d’eau potable pour alimenter quelque 4,6 millions d'usagers dans 151 communes, via une délégation de service public (DSP) accordée à Veolia en 2011. Sous son contrôle, Veolia Eau d’Île-de-France assure la production, l’exploitation, la distribution et la relation avec les usagers.
La stratégie zéro carbone de Veolia Eau d’Île-de-France se décline en trois axes, en cohérence avec le Plan Climat Eau Énergie du SEDIF : économies d’énergie, recours aux énergies vertes, compensation des émissions non évitables par la reforestation.
Le Plan formalise aussi des actions de développement durable pour réduire l’impact climatique du service de l’eau et augmenter sa résilience. Dans ce cadre, le SEDIF contribue aux réflexions menées par le Club des Grands Services d’Eau du monde, qu’il a créé en 2011 sur proposition de Veolia Eau d’Île-de-France.
Rationalisation de la consommation d’énergie
L’engagement contractuel de Veolia Eau d’Île-de-France s’inscrit dans les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’Accord de Paris sur le climat conclu en 2015.
Nous nous étions fixés comme objectif une économie d’énergie de 5,5 % sur 11 ans, et nous l’avons aujourd’hui déjà dépassée, se félicite Nathalie Duchevet, Directrice Générale de Veolia Eau d’Île-de-France.
Par ailleurs, le rendement des 8 700 km de canalisations dépasse 90 % (contre 80 % pour la moyenne nationale), et son amélioration a baissé la consommation d’énergie des systèmes de pompage de l’eau des rivières vers les usines et les consommateurs.
« Moins on perd d’eau, plus on économise de l’énergie », résume Nathalie Duchevet.
Le rendement des 8 700 km de canalisations se maintient au-dessus de 90 %
Le ServO, un organe de pilotage centralisé du service de l’eau
Pour optimiser l’exploitation du service et sa consommation d’énergie, et rechercher des gains de performance, Veolia Eau d’Île-de-France a conçu le ServO, un organe de pilotage centralisé de l'ensemble du service de l'eau, de la rivière jusqu'au robinet du consommateur.
Tous les jours le ServO analyse les millions de données provenant des usines, du réseau et des compteurs, grâce à des milliers de capteurs installés sur tout le réseau : des bouées flottant sur la Marne, l’Oise ou la Seine alertent sur l’état de la ressource ; les sondes Rés’Echo détectent les fuites d'eau ; les capteurs Qualio mesurent la qualité de l’eau et assurent sa traçabilité.
"Tous les jours le ServO analyse les millions de données provenant des usines, du réseau et des compteurs."
Le ServO capitalise toutes les connaissances et le savoir-faire de Veolia Eau d’Île-de-France pour donner des préconisations quotidiennes en temps réel : aller chercher une eau de meilleure qualité sur telle ou telle rivière, par exemple, ce qui implique moins de traitements, localiser précisément une fuite, repérer les dérives d’un équipement d’usine qu’il faudra remplacer, etc., explique Nathalie Duchevet.
Sa consommation électrique est prise en compte dans le calcul du bilan énergétique global et ses serveurs sont dotés de toits anti-rayonnements solaires et de free-cooling à air ambiant. « La chaleur produite par les serveurs sert à chauffer des serres végétales », ajoute Nathalie Duchevet.
Le carbone est compensé par la reforestation
Le contrat de Veolia Eau d'Île-de-France avec le SEDIF prévoit aussi le recours aux énergies vertes ainsi que des actions de reforestation. En combinant la réduction de la consommation énergétique et le passage à 100 % d’énergies renouvelables, 11 000 tonnes d’émission de CO2 ont pu être économisées chaque année.
Quant aux 45 000 tonnes de CO2 produites initialement par le service de l’eau, elles sont compensées par un soutien financier apporté à des programmes de reforestation au Mexique, en Colombie ou au Sénégal.
Environ 30 000 tonnes par an de CO2 sont compensées dans des programmes de reforestation.
D’autres actions de développement durable sont menées afin d’atteindre les 33 % de diminution de gaz à effet de serre souhaités pour 2024. 30 % de la flotte de véhicules légers ont été convertis en véhicules propres et les produits et matériaux sont sélectionnés pour leur empreinte carbone basse. Enfin, Veolia Eau d'Île-de-France relance une campagne depuis deux ans auprès de ses collaborateurs pour gagner encore quelques pourcentages.