Au siège de la Banque mondiale à Washington, le 2 avril dernier, Laurent Auguste, Directeur développement, innovation et marchés de Veolia, est intervenu durant la plénière d’ouverture de la Semaine de l'eau, sur le thème de “l’accès sécurisé à l'eau pour tous”. Il a mis l’accent sur la nécessité de développer un modèle économique d'assainissement disruptif pour les citoyens à faible revenu, basé sur les principes de l’économie circulaire, permettant de créer de la valeur.
Entrer dans une économie durable de l’assainissement
Deux milliards de personnes, dont un milliard vivant dans des bidonvilles, n’ont pas d’accès à des toilettes ou à l’assainissement. Pour Laurent Auguste, il faut privilégier une approche fondée sur les principes de l’économie circulaire et créatrice de valeur.
Selon lui en effet, la seule manière pour les pays en développement d’atteindre l’Objectif de développement durable n°6 de l’ONU “Eau et assainissement pour tous”, est de compenser les investissements par la valorisation des déchets, dans des boucles d’économie circulaire.
Le cas du bidonville de Nairobi
Laurent Auguste a cité l’exemple d’un bidonville de Nairobi au Kenya, où vivent un million d’habitants. Dans le cadre de son partenariat avec la Toilet Board Coalition, Veolia a identifié des start-up capables de déployer des solutions d’accès à l’assainissement à grande échelle. L’une d’elles notamment s’appuie sur l’élevage de larves de mouches à partir des déchets ; celles-ci sont ensuite valorisées sous la forme de protéines destinées à l’élevage ou d’engrais pour l’agriculture locale, constituant ainsi une alternative de qualité aux engrais chimiques.