La première édition du Forum Europe-Afrique s’est déroulée le 17 mars à Marseille. Retour sur l’intervention d’Estelle Brachlianoff -directrice générale adjointe en charge des opérations de Veolia- à la table ronde portant sur "Les femmes, actrices de la relance mondiale", interrogée par Chiara Corazza, conseillère spéciale du forum.
Vous avez présenté ce 17 mars les résultats annuels (2021) de Veolia. En quoi sont-ils importants pour mettre en œuvre ce que vous appelez la transformation écologique ?
Être champion de la transformation écologique, c'est mettre en place plus de solutions pour aider nos clients municipaux et industriels à réduire leur empreinte carbone, à économiser les ressources et à traiter les pollutions difficiles. Grâce à ces bons résultats, “plus de Veolia” c'est plus de capacités pour développer nos solutions auprès de plus de villes et d'industriels, dans plus de géographies. On a besoin d’aller encore plus vite pour plus de transformation écologique.
L'Afrique peut-elle être un modèle pour les innovations de Veolia ?
En Afrique, nous sommes implantés depuis plus de 20 ans au Maroc : à Tétouan, à Tanger et à Rabat. Au Niger, à Niamey, nous avons quadruplé le nombre d'accès à l'eau potable pour desservir aujourd’hui 4 millions d'habitants. En Côte d'Ivoire, nous venons d'ouvrir une nouvelle usine d'eau potable près d'Abidjan et bientôt une autre à Bouaké.
Et nos innovations en Afrique sont transposables en Europe : par exemple, à Windhoek, la capitale de la Namibie, dans une zone de fort stress hydrique, nous recyclons toutes les eaux usées de la ville en eau potable avec un savoir-faire unique. C'est une référence mondiale que nous présentons souvent à nos clients européens. L'eau est trop précieuse pour n'être utilisée qu'une fois. Nous la réutilisons aussi dans des mines d’Afrique, avec des savoir-faire que nous allons transposer dans nos nouvelles usines de recyclage de batteries électriques en Europe.
Quelle sera votre empreinte dans votre futur mandat de directrice générale de Veolia ?
Pour moi, Veolia a un métier “assez magique”. Car il propose une écologie des solutions qui n’oppose pas la planète contre les territoires, ou la planète contre les humains. Avec la transformation écologique, on les embarque tous ensemble dans nos solutions. Chez Veolia, notre vision est à la fois globale et locale, car nous sommes ancrés dans les territoires au plus près de nos clients. Notre ambition est immense. Et j'ai l'habitude de dire que nous avons la “tête dans les étoiles avec les pieds sur terre”. Notre ambition est claire car l’on sait d'où l’on vient et à qui on le doit.
Table ronde sur "Les femmes, actrices de la relance mondiale"
Ont aussi participé à ce débat : Oulimata SARR – Directrice Afrique d’ONU Femmes, qui a présenté l'initiative HeforShe regroupant des CEOs pour faire avancer l'agenda de l'empowerment des femmes africaines ; Patricia TOMAINO NDAM NJOYA – Maire de Foumban, qui a présenté l'amélioration de la gestion de la cuisine au bois et son impact sur la santé des femmes camerounaises et sur la déforestation à la lisière du Sahel ; et Martine VASSAL – Présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, qui a annoncé le lancement de l'Agence de l'attractivité de la Métropole, avec son label One Provence, pour mettre en valeur les entreprises du territoire et des jeunes startupers(es) venus(es) d'Afrique.
En savoir plus :
Forum Europe-Afrique : organisé par le journal français La Tribune et la Métropole Aix-Marseille-Provence sur le thème « Métropoles européennes et africaines : les actrices de la relance mondiale », il s'inscrit dans le cadre de la présidence française de l’Union Européenne.
(voir Veolia à partir de 10h31mn50s)