La COP27 s'est ouverte il y a deux jours. Les enjeux de décarbonation sont au cœur des débats et la guerre en Ukraine impose de revoir nos sources d’approvisionnement.
Nouveau sourcing énergétique : quelles alternatives aujourd'hui et demain ?
« Le biogaz, la biomasse et les combustibles solides de récupération (CSR) peuvent se substituer aux énergies fossiles », a expliqué Jean-François Nogrette, directeur de la zone France et déchets spéciaux Europe chez Veolia, invité aux Assises de l’industrie à Paris.
Il a cité deux exemples : sur le site de Solvay à Dombasles en France, Veolia remplace le charbon par des combustibles solides de récupération, soit 240 000 tonnes de CO2 évitées par an. Et pour une papeterie de Norske Skog Golbey, la biomasse remplace le gaz, soit 210 000 tonnes de CO2 évitées.
Où sont les gisements à fort potentiel ?
« On trouve aussi de l'énergie dans les eaux usées et les biodéchets » a-t-il poursuivi. Veolia va générer 10 TWh de biogaz à partir des eaux usées et des biodéchets. Et selon l'Ademe, la France a un potentiel de 130 TWh de biogaz, soit 30% de ses besoins en gaz. Profitant de la décroissance prévisible du nombre de décharges, Veolia prévoit également de doubler sa production annuelle de CSR d’ici 10 ans pour atteindre 4 millions de tonnes.
« Aujourd’hui, Veolia produit déjà 2/3 de ce qu'il consomme et dans 5 ans il sera autosuffisant. Nous progressons sur l'effacement électrique des nos installations qui va passer de 20 à 40 MWh. Et progressivement toutes nos stations d'épuration vont devenir à énergie positive. C'est un mouvement de fond », a conclu Jean-François Nogrette.
Pour en savoir plus
> Les Assises de l’industrie