Le congrès de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est ouvert le 3 septembre à Marseille (France) pour 9 jours. Plus grand événement mondial jamais organisé sur la biodiversité, ce congrès réunit 1 300 membres venus de 160 pays, 15 000 experts et 20 000 visiteurs. À quelques semaines de la COP 26* sur le climat à Glasgow (Royaume-Uni) et de la COP 15 sur la biodiversité à Kunming (Chine), il alerte sur la double nécessité de combattre le dérèglement climatique et la perte de la biodiversité. C'est aussi la première année où un “CEO Summit” réunit des PDG de grandes entreprises sur le thème « De l’engagement à l’action : créer un futur positif pour la nature (Moving from commitment to action: building a nature-positive future) ». Le PDG de Veolia Antoine Frérot y a présenté sa vision.
Il faut impliquer le secteur privé pour sauvegarder la nature
Depuis 15 ans, l’UICN a choisi dans sa stratégie d’impliquer le secteur privé ayant un fort impact sur la nature. L’organisation a donc initié les "nature-based solutions" qui visent à sauvegarder la nature tout en répondant aux enjeux de la sécurité alimentaire, de l'approvisionnement en eau, du changement climatique et de la réduction de la pauvreté.
Antoine Frérot a expliqué :
Nous savons tous que la nature nous maintient en vie. Et une entreprise qui ne respecte pas la nature n'est pas durable et sera forcée de changer tôt ou tard. Inventer les solutions qui permettront de préserver la nature, la biodiversité et les ressources naturelles, est au cœur de la raison d'être de Veolia. A titre d'exemple, l'économie circulaire transforme les déchets en ressources, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables réduisent l'empreinte carbone, ou encore traiter et recycler les eaux usées économise l’eau, une ressource trop précieuse pour n'être utilisée qu'une seule fois.
Nous devons aussi créer et déployer de nouvelles solutions pour les prochaines décennies, comme recycler les batteries électriques pour économiser les métaux rares, capturer et stocker le carbone ou bien utiliser la bioconversion des déchets pour produire des protéines destinées à l’alimentation animale.... Ces solutions imitent les procédés que la nature utilise elle-même et c'est ce que nous voulons faire chez Veolia. Comme le disait déjà Léonard De Vinci : apprenons de la nature car c'est elle qui détient les clés de notre futur.
L'eau douce est la ressource la plus précieuse de la planète
Antoine Frérot a participé à une plénière d'ouverture sur « Notre eau douce : un risque mondial - Agir pour inverser la tendance (Our Freshwater Global Risk - Taking Actions to Reverse the Trend) ».
Bien qu'elle ne représente que 3 % de l'eau totale de la planète, l’eau douce est une ressource fondamentale pour les humains et les écosystèmes naturels. Cependant la gestion non durable des zones humides et des rivières impacte la sécurité alimentaire et hydrique. Elle menace l'intégrité des écosystèmes.
Pour le PDG, « La mission initiale de Veolia au XIXe siècle était de gérer l'eau pour les besoins humains. Aujourd'hui, l'eau n'est plus seulement considérée comme une ressource mais aussi comme un habitat de la biodiversité. C'est pourquoi Veolia combine désormais gestion de l'eau et protection des écosystèmes.
Par exemple, en économisant l'eau consommée par les villes et les industries, nous préservons les ressources. A Tétouan au Maroc, les pertes en eau ont été réduites à 18% alors qu'elles dépassaient 60 % il y a 20 ans. Au Mexique, dans une usine de lait en poudre de Nestlé qui n'utilise pas d'eau, Veolia extrait l'eau du lait pour alimenter le process de fabrication. Le Groupe développe aussi l’usage de ressources alternatives comme la réutilisation des eaux usées : 50 % des eaux potables de Windhoek, la capitale de la Namibie, proviennent du recyclage des eaux usées. Enfin, pour la raffinerie de Sinopec à Pékin, Veolia a restauré la zone humide de 8 hectares proche du site qui compte désormais plus de 140 espèces d'oiseaux que 500 000 visiteurs viennent observer chaque année. Veolia concilie ainsi utilisation de la ressource et préservation des écosystèmes, considérés comme des habitats pour la biodiversité », a conclu Antoine Frérot.
Replay : Opening Plenary « Notre eau douce : un risque mondial - Agir pour inverser la tendance (Our Freshwater Global Risk - Taking Actions to Reverse the Trend) » : voir Antoine Frérot 1:09:30 à 1:09:36
Qu’est-ce que la biodiversité
La biodiversité est définie par la variété de tous les organismes vivants sur cinq niveaux : écosystèmes, espèces, populations, individus et gènes. Le champ de la biodiversité inclut les relations que tous les organismes vivants établissent entre eux et avec l’environnement.
L'Union internationale pour la conservation de la nature
L'UICN est l'une des principales ONG consacrées à la conservation de la nature. Fondée le 5 octobre 1948 à la suite d'une conférence internationale tenue à Fontainebleau en France, l’UICN rassemble 85 États, 1 300 ONG. 1 300 résolutions ont déjà été adoptées lors de ses assemblées générales (Plateforme des Résolutions et Recommandations de l’UICN) sur les espèces, les aires protégées, les forêts, le milieu marin, l’eau, le secteur privé et le changement climatique. Son objectif : encourager les sociétés du monde entier dans la conservation de l'intégrité de la nature et s'assurer que l'utilisation des ressources naturelles est équitable et durable.
> Retrouvez Veolia dans les espaces Forum et Exposition, du 4 au 11 septembre (voir le programme des interventions Veolia au congrès) et lors de tables rondes sur le plateau Waste! we can des “Espaces Générations Nature” (voir le programme).
*La COP 26 sur le climat de Glasgow (Royaume-Uni) se déroulera du 31 octobre au 12 novembre ; suivra la COP 15 sur la biodiversité à Kunming (Chine) en virtuel du 11 au 15 octobre puis sur place du 25 avril au 8 mai 2022.