Produrable 2021 : « Veolia va créer une école de la transformation écologique pour préparer aux métiers de demain et répondre à l'urgence environnementale »

"Nous avons 10 ans, pas plus, pour régénérer le monde.” Ce thème du salon Produrable - le plus grand rendez-vous européen des acteurs et des solutions en faveur de l'économie durable -, s’est décliné sous plusieurs angles : refonder l’entreprise, réorienter la finance, réinvestir dans les technologies propres, redistribuer la richesse, rétablir la confiance, relancer l’économie grâce à l’écologie. Veolia a contribué à plusieurs échanges les 16 et 17 septembre au Palais des Congrès à Paris. Extraits des interventions du Groupe.

 

“Régénérer l’économie, la finance, l’entreprise : refonder le système ?”

Carine Kraus, directrice du développement durable de Veolia, a rappelé dans cette plénière que la crise a accéléré la prise de conscience de l'urgence écologique et qu’il faut réinventer notre modèle économique. Chez Veolia, la transformation écologique est l’ADN du Groupe : le recyclage des eaux usées ou des déchets économise les ressources et limite l'empreinte écologique. Pour y parvenir, le Groupe élargit sa performance à d’autres dimensions :

Nous sommes passés d’un capitalisme patrimonial, puis actionnarial, à un capitalisme à performance élargie. Cette année, pour la première fois, nous pilotons le Groupe sur cinq axes de performances : les actionnaires, les salariés, les clients, les territoires et la planète. Concrètement, les principaux cadres du Groupe auront, dès 2021, une incitation salariale sur 18 indicateurs environnementaux et sociaux. C’est un moyen de faire changer la donne avec un mécanisme qui repose sur la rémunération.
Pour faire aussi évoluer la norme, la taxonomie verte européenne flèchera les investissements. Les propositions du “Fit for 55” accélèreront la réduction des émissions de gaz à effet de serre avant 2030. Et chez Veolia, nous donnons déjà un prix interne “fictif” au carbone dans le cadre de l’analyse de nos investissements.

Notre ambition est immense, notre détermination aussi.

Veolia va créer une « école de la transformation écologique » pour préparer aux métiers de demain et anticiper les besoins de reconversion et de formation aux nouvelles compétences répondant à l'urgence environnementale.

“RSE et finance : Le temps de la convergence ?”

Chez Veolia, la RSE n’est plus perçue comme une option ou un surcoût, c’est désormais une composante essentielle de notre activité.  La relation entre RSE, stratégie et finance s'établit dans des interactions étroites et un dialogue permanent, qui ne se réduit pas à des calculs d’indicateurs, a expliqué Philippe Hermann, directeur finance durable de Veolia, intervenant dans cette table ronde.

« Lors des assemblées générales, les investisseurs veulent avoir de plus en plus souvent leur mot à dire sur la politique environnementale des entreprises, à commencer par le climat. Mais ils s’intéressent aussi aux autres facteurs, et selon la Banque de France, 42% des investissements sont à risque fort ou très fort, sur le thème biodiversité et écosystèmes. Chez Veolia, nous n'opposons pas la RSE et la finance, car nous croyons  à un modèle économique  plus durable grâce aux synergies avec toutes nos parties prenantes, en écho avec notre raison d'être et notre performance plurielle. Ce choix précède les évolutions réglementaires récentes, comme la taxonomie verte européenne qui agit comme un accélérateur pour orienter les financements vers la transformation écologique.
Aujourd’hui la multiplication des modèles d'évaluation et le nombre croissant d’agences de notation implique une complexité accrue des données qui nous inquiète. Mais nous n'avons pas le choix, il faut aller vers plus de transparence. Nous participons aussi à la construction de la taxonomie européenne où il faut trouver le bon dosage entre ambition et réalisme. »

Un même degré d’attention et d’exigence aux dimensions de performance financière et extra-financière.

“Réinventer le dialogue et la gouvernance de l’entreprise avec ses parties prenantes”

Armelle Perrin-Guinot, directrice adjointe du développement durable de Veolia, a rappelé dans cette table ronde que la prospérité de Veolia est fondée sur son utilité pour chacune de ses parties prenantes - clients, actionnaires, salariés, fournisseurs, générations futures-. Pour cela, le Groupe se mobilise pour instaurer une culture interne de la relation avec les parties prenantes facilitant le dialogue. 

Veolia a lancé cette semaine le dispositif “+1”, soutenu par le Comité 21, qui réunit un collectif de 50 parties prenantes de Veolia (salariés, clients, fournisseurs, citoyens, ONG) avec un objectif : réfléchir ensemble pour initier une dynamique commune au service de la transformation écologique. Ce dispositif fera l’objet d’un livrable public pour être dupliqué dans d’autres territoires, et même par d’autres acteurs que Veolia.

Au niveau corporate, le Groupe travaille depuis 2013 avec un comité de Critical Friends regroupant des experts indépendants sur les enjeux environnementaux et sociétaux. Ils ont participé à l’élaboration de la raison d'être de Veolia et de son projet de transformation écologique.

Il faut également intégrer nos parties prenantes dans la gouvernance locale : à Nîmes, quatre représentants de la société civile font partie des 10 administrateurs de la société dédiée qui opère le contrat. C’est aussi le cas à la Sabom, le contrat d’assainissement de Bordeaux Métropole : au-delà du conseil d’administration, les parties prenantes locales sont intégrées dans différents comités, comme  le comité “Garonne”, autour d'enjeux de recherche en lien avec l’ensemble de l’écosystème de la Garonne. Nous voulons dupliquer ces modèles sur d’autres territoires où Veolia opère.

 

Biodiversité : comment mon entreprise peut-elle agir ?

L’action des entreprises en faveur de la biodiversité commence par l’analyse des liens qui existent entre leurs activités et la nature, et par la sensibilisation de leurs collaborateurs. Pour cela, il est primordial de nouer des partenariats, en particulier avec le monde associatif.

Mathieu Tolian, directeur adjoint du développement durable de Veolia, a partagé lors de cette table ronde l’historique d’une démarche en faveur de la biodiversité, initiée en 2004 et nourrie par un partenariat avec le Comité français de l’UICN depuis 2008.

Veolia entretient une relation particulière avec les milieux naturels  dans ses activités de traitement de l’eau et des déchets. Nous avons acquis une expérience de la gestion écologique des espaces qui nous sont confiés grâce au développement d’outils d’évaluation de l’empreinte de nos activités et à la définition de plans d’actions. Nous souhaitons aujourd’hui aller au-delà de la RSE et véritablement intégrer la nature dans notre stratégie, en développant le recours aux solutions fondées sur la nature, qui peuvent contribuer à la fourniture de nos services, tout en assurant des co-bénéfices pour les milieux naturels et la biodiversité. 


Pour en savoir plus

Salon Produrable 2021