Face aux crises convergentes qui se multiplient dans le monde, Veolia imagine des solutions pour garantir le service d’eau de demain.
Sécuriser l’accès à l’eau et à l’assainissement, optimiser leur gestion et assurer la continuité du service : ce sont les mots d’ordre qui guident la stratégie de Veolia. Dans un contexte mondial de convergence des crises, qui remet en question deux siècles de progrès dans le secteur de l’eau, Veolia conçoit dès aujourd’hui le service d’eau de demain.
Croissance démographique, urbanisation galopante, prélèvements accrus par les activités agricoles et industrielles : la demande mondiale d'eau s'envole, alors même qu’un tiers des plus grandes réserves d’eaux souterraines sont déjà surexploitées. À cette menace s’en ajoutent de nouvelles : le terrorisme, pour lequel les installations, réseaux et cours d’eau sont des cibles potentielles, et la multiplication des phénomènes naturels extrêmes.
Dans ce contexte, Veolia s’attache à sécuriser l’accès à l’eau tant du point de vue de sa qualité que de sa quantité. Le Groupe s’emploie également à optimiser la gestion des infrastructures et des réseaux avec le numérique, et à assurer la continuité du service auprès des collectivités et des industriels grâce à de nouvelles offres modulaires.
Des solutions complémentaires pour avoir un coup d’avance
Pour garantir la production d’eau en grande quantité, Veolia s’est lancé dans le dessalement il y a plus de cinquante ans.
Aujourd’hui, le Groupe renforce sa présence au Moyen-Orient, où le marché progresse de 8 % par an, grâce à sa filiale SIDEM qui travaille sur trois gros chantiers aux Émirats arabes unis, à Bahreïn et en Arabie Saoudite.
« Dans certaines régions du monde, comme dans les pays du Golfe persique, qui n’ont pas ou très peu de ressources naturelles d’eau douce, le dessalement n’est pas un simple complément aux eaux de surface ou souterraines : c’est l’unique source d’eau potable », commente Vincent Caillaud, directeur général de Veolia Water Technologies (VWT).
« Dans ce contexte, la fiabilité de notre service est une attente non négociable. »
Pour sécuriser le système d’osmose inverse sous haute pression nécessaire au dessalement, VWT a mis au point le Barrel, une technologie qui encapsule le procédé. Son emprise au sol réduite, le renforcement de la sécurité des opérateurs, le suivi digital en temps réel des paramètres du traitement, constituent autant d’atouts qui intéressent d’autres clients en quête de technologies fiables, durables et compétitives.
Par ailleurs, le Barrel est aussi inclus dans le package des technologies de réutilisation des eaux usées (reuse), un domaine dans lequel Veolia a développé une expertise en France et à l’international. Les profils des clients convaincus par le reuse sont aussi variés que les usages qu’ils en font : le raffineur chinois Sinopec l’utilise sur son site pétrochimique de Yanshan pour augmenter les volumes d’eau de process sans augmenter ses prélèvements d’eau douce ; Windhoek, la capitale de Namibie, pour fournir de l’eau potable à sa population ; Milan, en Italie, pour l’irrigation de cultures agricoles.
Selon Geneviève Leboucher, senior vice-president du département Accès à l’eau et à l’assainissement chez Veolia,
« le reuse s’impose comme une voie d’avenir de préservation de la ressource, complémentaire à l’optimisation de sa consommation et à la lutte contre le gaspillage. »
La culture de la cybersécurité pour accompagner l’accélération digitale
Pour accompagner collectivités et industriels dans le pilotage de la ressource, la numérisation s’est imposée. « Notre offre digitale Hubgrade capitalise sur notre expertise, notre réservoir de données et l’intelligence artificielle. Elle traite les données via des algorithmes et optimise en permanence les performances des installations de nos clients », développe Geneviève Leboucher. « Elle étalonne les dépenses d’énergie et de consommables en fonction des variations de la qualité de l’eau à l’entrée des usines, tout en garantissant sa qualité à la sortie. Notre objectif : assurer une exploitation plus stable, plus économe et plus robuste dans le temps. »
Adopté en 2019 par la société italienne de services publics Metropolitana Milanese SpA pour son usine Nosedo, la plus grande installation d’Europe de traitement des eaux usées à des fins de réutilisation agricole, le service Hubgrade Performance a permis de réaliser 20 % d’économies d’énergie sur le traitement biologique en seulement six mois. Il a aussi réduit de 60 à 80 % la consommation de produits chimiques de précipitation, comme le chlorure ferrique. « Avec Hubgrade Performance, ajuster automatiquement les paramètres d’opération des équipements en fonction du débit d’eau en entrée devient possible, ce qui optimise leur fonctionnement et diminue l’empreinte environnementale de l’installation et son coût d’opération », souligne Vincent Caillaud, Les économies annuelles projetées pour Nosedo, environ 500 000 € par an, sont conséquentes.
« Qui dit innovations digitales, dit protection à la fois physique des installations, et virtuelle contre les cyberattaques », rappelle Jean-Louis Fiamenghi, directeur de la Sûreté de Veolia. Autrefois sous-traitée, la sûreté a été internalisée en 2012 et remontée au plus près du PDG de Veolia, Antoine Frérot, avec une équipe d’experts disposant de moyens importants. Cette équipe lutte contre toutes sortes de risques pour les salariés, les clients et les installations du Groupe. Elle a montré toute son efficacité lors de la pandémie de Covid-19. La multiplication du télétravail et la gestion à distance de certaines opérations ont fait émerger de nouveaux risques pour les services.
« Face à l’inventivité croissante des pirates et le risque majeur de rupture de service, il est primordial d’identifier les éléments clés de notre cybersécurité », détaille Jean-Louis Fiamenghi. « Toutes nos installations sont équipées d’un système d’alerte en cas de variation significative d’un paramètre critique, de sorte qu’une intrusion malveillante dans le système informatique, comme à l'usine de traitement d'eau potable de la ville de Tampa, en Floride, serait tout de suite repérée et stoppée. »
Les cyberattaques étant à la fois plus ciblées et plus performantes, nombreux sont les pays qui imposent désormais aux opérateurs délivrant des services essentiels comme la fourniture d’eau et l’assainissement de protéger leurs installations. « Au-delà du respect du cadre règlementaire, nous intégrons les recommandations de la directive européenne NIS sur les sujets de cybersécurité », précise Geneviève Leboucher. Comme ce sont bien souvent les collectivités qui possèdent les installations municipales, Veolia devient prescripteur de procédures de gestion des risques cyber pour sécuriser équipements et installations.
« Face au risque cyber, la capacité d’analyse et de réaction est notre maître mot »,
martèle Jean-Louis Fiamenghi, dont les équipes déjouent régulièrement des tentatives d’intrusion.
Avec les principaux acteurs français de la cybersécurité, Veolia, au titre de son expertise unique, sera l’un des administrateurs et le premier groupe non IT du futur Campus Cyber qui ouvrira à l’automne 2021 à La Défense. Cette initiative est impulsée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).
Veolia s’engage pour la cybersécurité
Sur un même site à la Défense, le Campus Cyber accueillera dès l’automne 2021 des entreprises, des services de l’État et des acteurs de la recherche, pour travailler ensemble sur les enjeux de la cybersécurité. Veolia en sera l’un des administrateurs non IT.
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Mais la pandémie a également fait apparaître un nouveau risque jusqu’ici ignoré des opérateurs : le risque émotionnel. « Dans un monde de plus en plus incertain, nous devons prendre en compte le risque comportemental et le facteur humain dans les crises », conclut Jean-Louis Fiamenghi qui forme de plus en de salariés à « remettre du rationnel là où tout tend à devenir irrationnel ».
Assurer la continuité du service grâce aux solutions numériques
Si le digital permet une gestion plus durable de la ressource en eau, il en garantit aussi la disponibilité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Vitale pour l’eau potable et l’assainissement des municipalités, cette continuité de service est souvent indispensable dans l’industrie afin de garantir des processus de fabrication sans interruption.
« Avec Hubgrade, nous pouvons vérifier le bon fonctionnement de nos technologies, ajuster des paramètres process, ou encore conseiller et dépanner nos clients, le tout à distance », détaille Vincent Caillaud. « C’est toute la magie du digital : mettre en réseau nos experts et les faire intervenir, là où se trouve le client. »
La réalité augmentée ouvre de nouvelles perspectives dans l’intervention à distance, pour aider à la mise en service, aux opérations de maintenance, au dépannage ou au soutien d'urgence. « Au début de la pandémie de Covid-19, 100 personnes ont été formées en Asie à l’utilisation de lunettes connectées », rapporte Geneviève Leboucher.
« C’est un plus pour les services supports centraux de la zone qui ont continué à fournir de l’expertise au plus près du terrain. »
La crise sanitaire a renforcé l’intérêt des clients pour ces solutions.
La réalité augmentée au service de la gestion de l’eau
La pandémie de COVID-19 et le confinement ont apporté un éclairage nouveau sur les solutions numériques qui facilitent le travail à distance. La réalité augmentée s’est révélée un outil précieux à cet égard, pour garantir la résilience opérationnelle et réduire les coûts d’exploitation.
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Prévoir l’imprévisible, anticiper l’urgence
En ces temps incertains, les équipes de Veolia devancent les imprévus en proposant à leurs clients, collectivités et industriels, de les accompagner dans la sécurisation de leur fourniture de services d’eau potable et d’assainissement, voire de leur chaîne de valeur pour les industriels.
Veolia joue ici son rôle de prescripteur de plans de continuité des activités, pour des acteurs dont le cœur de métier n’est pas le traitement de l’eau. Concernant les industriels, l’objectif est d’éviter tout impact dans leur production en cas de défaillance du dispositif de traitement de l’eau. « Nous analysons les scénarios et la criticité des opérations afin de sécuriser l’alimentation en énergie et en réactifs », explique Geneviève Leboucher. « Puis nous proposons et mettons en place des capteurs, voire préconisons la redondance des équipements critiques. »
Pour répondre en toute sécurité à des situations d’urgence ou à des besoins temporaires d’eau de qualité, VWT a mis au point Mobile Water Services (MWS), une flotte d’unités mobiles de traitement d’eau.
Poussant la réactivité à son maximum afin de permettre à ses clients industriels de maintenir leur activité, même en situation d’urgence, VWT vient d’investir 20 millions d'euros dans une installation de régénération de résines utilisées dans le procédé de production d'eau très pure pour les industries, et qui sera la base de nouvelles unités mobiles de traitement des eaux. Stratégiquement située à Heinsberg, en Allemagne, au cœur d’une région à forte concentration industrielle, cette usine, qui sera pleinement opérationnelle mi-2021, renforcera la capacité d’intervention auprès des clients de Veolia.
Si 95 % de ses clients sont des industriels, l’offre MWS convient aussi aux municipalités qui font face à des situations de crises. « Le 7 octobre 2020, des pluies diluviennes ont dévasté cinq communes de la Vallée de la Roya, dans les Alpes-Maritimes, causant des dégâts considérables. Les équipements de production et de distribution d’eau potable de la Communauté d’agglomération ont été détruits, ainsi qu’une partie du réseau d’assainissement », se souvient Geneviève Leboucher. « Très rapidement, les remorques MWS ont été déployées pour alimenter la population en eau potable. »
« Être efficace en gestion de crise, c’est surtout être entraîné », complète Jean-Louis Fiamenghi. Sur site au quotidien, Veolia identifie des scénarios de crise et prépare des plans d’action. Pour répondre aux situations de crise, des exercices réguliers forment les équipes à une extrême réactivité. « Ces exercices peuvent se faire en liaison avec les services de l’État, comme en 2016 où les équipes de Veolia Eau d’Île-de-France ont participé à la simulation d’une crue centennale de la Seine, afin de tester les capacités de réaction des opérateurs stratégiques. »
Des équipes toujours plus solides et solidaires, comme en témoignent les quelque 500 « logisticiens de l’urgence » volontaires de la Veoliaforce, coordonnée par la fondation Veolia, pour intervenir partout dans le monde dans des contextes difficiles. « Les collaborateurs Veolia y développent des savoir-faire qu'ils mettront en pratique hors mission », relate Geneviève Leboucher.
Élargir nos cadres d’intervention pour penser l’incertitude
Entre interventions d’urgence et changements plus lents liés au réchauffement climatique, l’exploitation des réseaux d'assainissement évolue également. Parce que le Groupe a avancé dans la gestion des événements extrêmes, il a également amélioré sa maîtrise des événements récurrents, plus fréquents, de manière à en atténuer l’impact sur l’environnement.
« Pour limiter l'empreinte des systèmes d'assainissement sur le milieu récepteur déjà très fragilisé, nous utilisons davantage les infrastructures conçues pour des épisodes extrêmes », indique Geneviève Leboucher. « Une gestion dynamique que nous mettons en œuvre depuis déjà 20 ans. Nous encourageons également à prendre du recul pour faire fonctionner au mieux des réseaux d’assainissement existants, conçus il y a longtemps, dans un autre contexte climatique et démographique. En effet, les réseaux débordent avant tout parce que la politique d’urbanisation n’a pas suffisamment pris en compte par le passé l’impact de l’augmentation des surfaces imperméabilisées sur leur fonctionnement. »
Cette logique de fonctionnement globale demande de dépasser l’approche « métier » de gestionnaire de réseaux et d’infrastructures. Veolia encourage ainsi les territoires à ne plus penser d’un côté le réseau, en charge du transport, et de l’autre la station d’épuration, en charge du traitement. En complément des offres d’exploitation, le Groupe propose des offres pour identifier et réduire les vulnérabilités du système d’assainissement, capables d’alerter et de réagir en cas d’inondation, par exemple.
« La multiplicité d’enjeux autour du cycle de l’eau nous pousse à aller au-delà de nos missions historiques. »
« La multiplicité d’enjeux autour du cycle de l’eau, sa qualité sanitaire, la protection de l’environnement et de la ressource, nous poussent à aller au-delà de nos missions historiques qui sont d’abord et avant tout de collecter et traiter les eaux usées et d'acheminer l’eau potable au robinet du consommateur », ajoute Geneviève Leboucher.
Améliorer la qualité des milieux, éviter la diffusion de micropolluants, identifier de nouvelles ressources, suivre l’état sanitaire des populations via le traçage des virus et bactéries dans les eaux usées, renforcer les infrastructures pour limiter les impacts de crises majeures, créer des îlots de fraîcheur en ville, garantir une pression suffisante pour la sécurité incendie… : tous ces services nécessitent des investissements conséquents et ne doivent pas être portés par la facture d’eau.
Ainsi, la limite du modèle « L’eau paie l’eau » est atteinte et Veolia continue à imaginer, avec les collectivités, d’autres modèles économiques intégrant la valeur complète de ces nouveaux services. « C’est tout un modèle à co-inventer avec nos clients », conclut Geneviève Leboucher.
Mobile Water Services, la solution zéro rupture de Veolia Water Technologies
Connexion « plug and play » et technologie compacte produisant une eau sur mesure : tels sont les principaux atouts de la solution Mobile Water Services (MWS), qui garantit aux industriels le maintien en continu de leurs processus de production, en toutes circonstances, comme l’expérimente Michelin, leader mondial de la mobilité durable.
L’usine Michelin de Bassens, près de Bordeaux, est l’une des trois usines dans le monde à produire du caoutchouc synthétique pour les pneumatiques. Sur le site, deux chaînes fournissent en permanence de l’eau déminéralisée, essentielle au processus de production.
« Les deux chaînes sont indispensables car qui dit déminéralisation dit régénération des résines échangeuses d’ions, une période nécessaire après la production d’un certain volume d’eau déminéralisée », explique Victorine Chailan, ingénieur Énergie et Fluides chez Michelin. « Dès qu’une chaîne entre en régénération, l’autre prend le relais. »
En septembre 2020, afin d’assurer la maintenance de l’une des chaînes et ne pas pénaliser la production de vapeur, Michelin a fait appel à MWS. Avec un débit d’eau déminéralisée de 100 m3 par heure, la flotte de camions déployée par VWT a atteint rapidement les 600 m3 d’eau indispensables par jour. François Schamber, animateur Performance Énergie du site Michelin de Bassens, dresse un bilan positif : « Grâce à MWS, la production de vapeur a répondu à nos attentes et la maintenance a pu être réalisée en toute sérénité. Nous n’hésiterons pas à y faire appel à nouveau. »
La gestion durable de l’eau, levier d’action pour réaliser l’Agenda 2030 de l’ONU
Pour accélérer la mise en œuvre d’ici à 2030 des dix-sept Objectifs de Développement Durable (ODD), l’ONU a établi un référentiel pour chacun d’eux et a créé en 2012 un réseau, le Sustainable Development Solutions Network (SDSN), qui livre des solutions pratiques et préconise une approche en synergies. Veolia Water Technologies (VWT) s’en est inspiré dans ses projets, qui ciblent particulièrement l’ODD 6 (« Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ») tout en facilitant le dialogue avec les autres ODD. Illustrations avec deux d’entre eux.
À Cagnes-sur-Mer, sur la Côte-d’Azur, OTV, une filiale de VWT, a mis en route une station d’épuration à énergie positive nouvelle génération. Au-delà de la recherche d’autonomie, cette usine qui traite les eaux usées de 160 000 habitants depuis 2019 produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme. Sa recette : un traitement des boues à basse température, une consommation réduite, la valorisation de toutes les sources potentielles d’énergie (solaire, pompes à chaleur…) et la production de biométhane, dont l’injection dans le réseau alimente environ 1000 foyers. Cette démarche exemplaire favorise « l’accroissement de la part des renouvelables dans le bouquet énergétique » et « l’amélioration de l’efficacité énergétique » (ODD 7).
Autre innovation, en aquaculture, dans un contexte où la surpêche menace les océans tandis que la demande en produits de la mer augmente. Opérationnelle depuis janvier 2020, la ferme de saumons d’élevage de Fredrikstad Seafoods est la première ferme « terrestre » de Norvège. Grâce à la technologie RAS2020 (pour Système d'Aquaculture en Recirculation), qui garantit des paramètres d'eau stables et optimise la croissance et la survie des poissons, elle produit jusqu’à 1500 tonnes de saumons par an. Cette solution répond à « la sauvegarde de la biodiversité marine » (ODD 14) tout en prenant part à l’apport « d’une alimentation saine et nutritive » (ODD 2).