Cette augmentation sera sous-tendue par une croissance de la demande en électricité qui devrait être 4 fois supérieure à celle des autres énergies.
Pour répondre à une telle demande, les énergies renouvelables vont largement se développer. Mais parallèlement, le poids des énergies fossiles restera dominant, puisqu’elles représenteront encore 77% du mix énergétique mondial en 2040.
Comment produire toute l’énergie dont le monde aura besoin tout en préservant les ressources et en luttant contre le réchauffement climatique ?
Pour y parvenir, il va falloir réussir à bâtir un monde de l’énergie décarboné, décentralisé et digitalisé.
Les besoins énergétiques mondiaux vont augmenter de 30% entre 2017 et 2040.
→ Décarboner l’énergie
La décarbonation de l’énergie repose sur trois leviers.
1- le développement de solutions d’efficacité énergétique pourrait permettre de réduire de 40% les émissions de CO2 d’ici 2040. Sans elles, sur la même période, on estime que la hausse de la demande énergétique serait de 100% au lieu des 30% prévus.
2- Le développement de la production d’énergie sans CO2 : le solaire, l’éolien, mais aussi l’énergie produite à partir de tous types de déchets.
3- La capture du CO2 est une solution d’avenir pour atténuer les émissions des énergies fossiles.
→ Décentraliser et digitaliser l’énergie
Produites de manière décentralisée et diffuse, les énergies renouvelables bouleversent l’organisation des systèmes énergétiques, en particulier celle des réseaux électriques. Leur caractère intermittent et la multiplication des acteurs impliqués (régionaux, locaux, centraux, entreprises, individus…) transforment les usages et complexifient leur pilotage. Les « smart grids » se développent. Ils intègrent du stockage d’énergie et des technologies d’information et de communication, permettent un pilotage plus fin, plus flexible, optimisant ainsi l’équilibre production-distribution-consommation.
Braunschweig, un modèle de transition énergétique
Solutions et expérimentations de Veolia pour le monde de demain
- L’efficacité énergétique est au cœur des offres de Veolia. L’énergie la plus verte et la moins chère est en effet celle que l’on ne consomme pas.
Aux Etats-Unis, Veolia a accompagné la New York Power Authority (NYPA) dans sa stratégie de réduction de la consommation énergétique de 3 900 bâtiments publics, dont le Bronx Zoo et la gare de Grand Central. La NYPA a ainsi économisé plus de 134 millions de dollars et évité l’émission de près de 820 000 tonnes de gaz à effet de serre par an, ce qui équivaut à économiser plus de 2,5 millions de barils de pétrole par an.
- Pionnier dans le développement de nouvelles solutions énergétiques, Veolia a été sélectionné dans le cadre du projet européen ReUseHeat pour expérimenter un procédé permettant la récupération et la réutilisation de la chaleur excédentaire disponible au niveau urbain. Le projet comprend quatre démonstrateurs à grande échelle : l’un sur un Data Center à Braunschweig en Allemagne, le second sur les collecteurs d'eaux usées à Nice, le troisième sur le système de refroidissement d'un hôpital à Madrid, et le dernier sur une station de métro à Bucarest.
Seul 1% de la chaleur perdue est récupéré en Europe.
- Avec les microgrids, Veolia travaille au développement de réseaux de chaleur nouvelle génération : flexibilité, pilotage en temps réel et à distance optimisé en fonction de la demande aval et de la production amont, récupération des chaleurs locales perdues. A Bors, en Suède, le Groupe a créé un réservoir d’eau chaude de 37 000 m3 (l’équivalent de 10 piscines olympiques), permettant de stocker la chaleur produite par une centrale biomasse de cogénération. Cette solution permet de lisser les pics et les creux de la consommation énergétique de la ville et de réduire son empreinte carbone
- Malgré l’essor des énergies renouvelables, les combustibles fossiles garderont une place prépondérante dans le mix énergétique de 2040. Il va donc falloir trouver des solutions pour limiter les émissions de CO2 qu’elles vont continuer de générer. Le captage et la réutilisation du CO2 pourraient permettre de relever ce défi. C’est pourquoi Veolia mène des expérimentations avec Carbon Clean Solutions Limited (CCSL), une start-up anglo-indienne qui a développé une technologie de captage de CO2 30 à 40% moins chère que les technologies jusqu’à présent disponibles. L’installation phare de CCSL concerne une centrale à charbon située dans le Tamil Nadu en Inde, qui est devenue la première installation industrielle au monde à réutiliser l’intégralité de ses émissions de CO2.
490 milliards de dollars d’aides publiques ont été alloués par les Etats au secteur fossile, contre seulement 135 milliards pour les renouvelables. Un ratio de presque quatre pour un, qui continue de pénaliser lourdement les énergies alternatives.