Lors du Press Day 2019 de Veolia, Antoine Frérot, Président-directeur général du Groupe, a présenté une vision à la fois optimiste et pragmatique de la lutte à mener contre le dérèglement climatique.
Une vision qui se traduit pour la première fois par la proposition d’un programme d’action très concret : quelles solutions climat déployer d’ici 2025 (court-terme) entre 2025 et 2035 (moyen-terme) et à partir de 2035 long terme) ?
Retour sur les temps forts de l’intervention d’Antoine Frérot.
• Les conséquences des dérèglements climatiques impactent chaque année plus durement les populations, l’environnement et l’économie. “Plus nous attendons pour agir, plus s’accroît notre dette écologique. Moins nous ferons d’efforts pour réduire nos émissions de CO2e, plus nous aurons à en faire, à très long terme, pour nous adapter à des changements climatiques profonds”, a déclaré Antoine Frérot.
• Pourtant, la bataille du climat ne doit pas être considérée comme perdue. De nombreuses solutions existent, avec un impact potentiel considérable sur la réduction des gaz à effet de serre (cf étude Roland Berger). “Avec ses seules solutions, le secteur des services à l’environnement pourrait assurer jusqu’à 30% de la réduction des rejets de gaz à effet de serre nécessaire pour contenir la hausse des températures à moins de 2°C”
• Reste à définir concrètement comment ces solutions pourraient être mises en oeuvre à grande échelle. C’est cette vision pragmatique qu’Antoine Frérot a partagée.
Qu’est-il possible et réaliste de mettre en oeuvre sur le court, le moyen et le long terme ? Et pour quel impact ? Pour répondre à ces questions, Antoine Frérot a passé 15 solutions des services à l’environnement au crible de 4 critères d’accessibilité : leur maturité technologique, leur maturité commerciale, le soutien réglementaire dont elles bénéficient, et enfin leur impact sur l’emploi local. A l’aune de ces critères, les solutions du secteur des services à l’environnement présentent des niveaux de maturité divers :
• En fonction de ces différents niveaux de maturité, plusieurs catégories de solutions se dégagent en fonction de la rapidité avec laquelle elles pourraient avoir un impact sur la réduction des émissions de GES :
Une conviction qui a été illustrée par le témoignage de Michal Kurtyka, Secrétaire d’Etat polonais auprès du ministère de l’Énergie et de l’Environnement et président de la COP24 qui s’est tenue à Katowice en Pologne fin 2018.
Les métiers de Veolia pourraient contribuer à réduire de près d’un tiers des émissions de CO2e en 2050
En 2016, le monde a émis 53 Gt de CO2e dans l'atmosphère. Si l’on maintient le rythme actuel, les émissions devraient atteindre 66 Gt de CO2e en 2050. Or, pour limiter le réchauffement de la planète bien en-dessous de + 2°C, les études de référence montrent qu'il faudrait émettre au maximum 26 Gt de CO2e en 2050, soit 40 Gt de CO2e de moins que ce que laissent prévoir les tendances actuelles.
Dans le cadre d’une étude réalisée pour Veolia, le cabinet Roland Berger a analysé la contribution potentielle des secteurs de l’énergie et de l’environnement à cet objectif de réduction d’émissions.
Premier enseignement : les solutions portées par ces acteurs couvrent aujourd’hui 5 des 7 secteurs les plus émetteurs. Elles adressent 19 Gt d’émissions, soit ⅓ du total des émissions actuelles.
Deuxième enseignement : déployées à grande échelle, 13 solutions développées par les secteurs de l’énergie et de l’environnement pourraient permettre d'éviter l'émission de 12 Gt de GES en 2050, soit 29% des émissions à réduire en 2050. Ces solutions vont de l’efficacité énergétique des bâtiments et de l'industrie - qui représente plus de 40% des 12 Gt de GES à réduire -, au recyclage des déchets ou à la valorisation énergétique des eaux usées.
Enjeux du dérèglement climatique et solutions portées par le secteur de l'énergie et de l'environnement
Voir l'intégralité de la présentation d'Antoine Frérot, d'Emmanuel Pages (cabinet Roland Berger) et Michal Kurtyka
Etude Elabe pour Veolia : les Français prêts à contribuer au financement des solutions pour l’environnement
Les Français sont prêts à être acteurs du changement : ils se disent disposés à contribuer au financement des solutions en faveur de l’environnement… à condition que son affectation soit connue et garantie. 77% des personnes interrogées accepteraient de payer 1 centime de plus sur le prix d’une bouteille de soda faite à partir de plastique recyclé. De même, 70% d’entre elles seraient prêtes à payer 1% de plus sur les prix des jeans importés si cela permettait de garantir un acheminement par des transports maritimes écologiques. Et enfin, 63% seraient même disposés à payer 160 € de plus sur le prix d’une voiture pour garantir qu’elle soit faite à partir d’un acier « vert ».