JUMP, la filiale d’Uber, et Veolia viennent d’annoncer leur partenariat pour trier, recycler et valoriser les pièces défectueuses ou hors d’usage des vélos et trottinettes électriques Jump qui sont en libre service. Veolia accompagne JUMP dans sa démarche de valorisation de 100% des pièces de ses véhicules et de réduction de son empreinte environnementale.
Du tri des déchets à leur recyclage : un processus complet et certifié
JUMP s’engage à réparer, recycler ou valoriser avec Veolia toutes les pièces d’un vélo ou d’une trottinette qui ne fonctionnerait plus. JUMP dispose d'ateliers de réparation dans chacun de ses entrepôts où les véhicules non réparables sont mis de côté. Leurs pièces toujours fonctionnelles sont réutilisées sur d’autres véhicules ; celles qui sont défectueuses ou hors d’usage sont collectées par Veolia pour être triées, valorisées ou recyclées sur ses sites de traitement certifiés (ISO 14 001, ISO 9001, OHSAS 18001).
Valorisation des matériaux à plus de 90 %
C’est l’objectif des partenaires pour les plastiques et caoutchoucs, les métaux, les composants électroniques et les batteries : l’aluminium servira à refaire des cadres de vélos ou des pièces automobiles, la ferraille sera transformée en boîtes de conserve, les métaux précieux comme l’or contenus dans les cartes électroniques pourront redevenir des bijoux.
A terme, Veolia va traiter pour JUMP 200 batteries sur son site de Dieuze, en Moselle, qui est spécialisé depuis plus de 10 ans [voir encadré] dans le traitement des batteries électriques.
Veolia : précurseur du recyclage des batteries depuis 10 ans.
Les différents éléments d'une batterie sont recyclés après extraction, purification et concentration dans des procédés chimiques complexes. Pour JUMP, Veolia récupèrera et valorisera les batteries pour en extraire les métaux stratégiques, comme le nickel, le cobalt, le cuivre, le lithium, ou le manganèse. Le réemploi de métaux comme le cobalt ou le nickel est hautement stratégique pour le développement des technologies : ils peuvent être réutilisés dans des applications métallurgiques pour refabriquer des aciers spéciaux, ou chimiques pour obtenir des sels métalliques utilisés dans la fabrication de cellules de batteries. Le lithium présent dans les batteries (1%), provient aujourd’hui essentiellement des mines ou des salars. L’enjeu des prochaines années sera de substituer progressivement ces matériaux “vierges” par des matériaux provenant du recyclage. Le partenariat de Uber et Veolia s’inscrit pleinement dans cette démarche.
Comment Veolia recycle ou revalorise chaque matériau d’une trottinette ?
Matière |
Poids |
Procédé |
Caoutchouc |
1,66 kg |
Valorisation énergétique |
Induit |
1,22 kg |
Broyage puis recyclage des métaux |
Plastique |
1,42 kg |
Recyclage |
Batterie |
2,9 kg |
Recyclage + valorisation des métaux stratégiques |
Carte électronique |
0,22 kg |
Séparation des métaux précieux pour réemploi |
Ferraille |
2,7 kg |
Recyclage (pour des structures métalliques, des conserves, des radiateurs par exemple) |
Aluminium |
3,72 kg |
Recyclage (en pièces automobiles, cadres de vélos, électroménagers, ustensiles de cuisine) |
Câbles |
0,14 kg |
Séparation des métaux et plastiques pour recyclage |
JUMP propose des vélos et des trottinettes électriques en libre service, disponibles directement depuis l'application Uber. En 7 mois à Paris : 150 000 utilisateurs JUMP et 1 million de courses réalisées en trottinettes et vélos.