Au Global Positive Forum - devenu cette année, crise sanitaire oblige, Global Positive Podcast - les propositions de l’Institut de l’économie positive sont partagées avec les participants : médias, membres de gouvernements et d’instances internationales, représentants de la société civile et d’entreprises. Ces propositions, issues des réflexions menées par des experts internationaux lors de la semaine de l’économie positive (du 16 au 20 novembre), seront présentées au prochain G20 à Ryad en Arabie Saoudite.
Le PDG de Veolia Antoine Frérot y est intervenu aux côtés de Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du Groupe 1 du GIEC et de Bertrand Badré, ex-directeur général de la Banque mondiale, le 17 novembre dans la table ronde : « Vers un Haut Conseil de la Résilience ? ».
Créer un Haut conseil de la résilience
Face à la crise sanitaire sans précédent qui traverse le monde et à l'effondrement économique qui en découle, il apparaît nécessaire de renforcer la résilience globale de nos économies pour affronter les risques qui se profilent à l’horizon. L’une des propositions : mettre en place une gouvernance mondiale sous la forme d'un “Haut conseil de la résilience”. Avec pour objectifs de faire coopérer les Etats, anticiper les crises sanitaires ou les cyberattaques, et dépasser les silos pour agir plus vite. Antoine Frérot a rappelé que pour une entreprise comme Veolia, la résilience renvoie au concept d'anticipation. En d’autres termes, construire une cartographie des risques, puis préparer à l’avance des réponses afin de limiter l'impact des crises. Une démarche qu’on peut décliner au niveau d’une entreprise, d’un pays… ou même du monde entier.
Coupler résilience et réactivité
La crise sanitaire de la Covid-19 a montré la voie. Les premiers retours d’expériences ont montré qu’il faut diversifier les circuits d’approvisionnement, éviter les politiques « zéro stock » et relocaliser certaines chaînes d'approvisionnement pour éviter leur rupture et être plus efficient.
Une gouvernance globale de la résilience
Bien que régulièrement pointée du doigt pour ses insuffisances, l'Organisation des Nations unies a permis depuis 70 ans d'empêcher les conflits à l'échelle internationale, notamment grâce à sa capacité à maintenir le dialogue entre les pays. L'Accord de Paris sur le climat a rappelé son utilité internationale : l’ONU reste une base solide car adoptée par un grand nombre de pays, et difficile à remettre en cause.
Pour Antoine Frérot, au-delà de cette gouvernance mondiale, il faudrait décliner ces principes mondiaux de manière plus pragmatique au niveau régional ou national, par exemple au niveau de l'espace européen qui est homogène. Sans dénaturer le cadre mondial, ce principe de subsidiarité permettrait de mettre en œuvre plus rapidement des objectifs issus du cadre global.
Coopérer pour accroître la prospérité
Retrouvez la série de podcasts diffusée sur le site du journal Le Monde. Et le podcast « Vers un Haut Conseil de la résilience ? »
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Global Positive Forum 2020