C’est à l’occasion de la cinquième édition de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) qui se déroulait ces 28 et 29 août à l’Hippodrome ParisLongchamp autour du slogan « Demain ne meurt jamais ! » qu’Estelle Brachlianoff est intervenue. Un mot d’ordre accompagnant parfaitement le discours de la directrice générale de Veolia pour qui le passage à l’action est la première urgence.
« Dessinez-moi le monde »
Pour 60% de la population française, l’inaction coûtera plus cher que l’action. Les entreprises, les salariés, les consommateurs, les électeurs sont donc en majorité d’accord pour passer à l’action mais comme le soulignait Estelle Brachlianoff : « la population veut que les choses bougent mais elle n’est pas sûre de comprendre le monde vers lequel on va et les choix qui sont à sa disposition. » C’est pour cela que selon elle, ce sera par les preuves et donc à travers des solutions concrètes que se manifestera la transformation écologique. Et tel est bien le métier de Veolia : l’écologie des solutions qui montre le champ des possibles à travers des exemples concrets. « A Lille, nous nous sommes engagés à faire économiser 10% de l’eau sans changer autre chose que des pratiques du quotidien, explique-t-elle. Ou encore dans l’Est de la France nous nous apprêtons à ouvrir une usine de recyclage des batteries de véhicules électriques ». Quand on sait que le nickel, le cobalt et le lithium représentent des métaux hautement stratégiques pour la transition énergétique, la possibilité de les réutiliser dans de nouveaux cycles de production prend tout son sens.
Un projet de société
Pour tendre vers un monde durable, il est essentiel que celui-ci soit également désirable et profitable à tous. « Une ville où il y a des véhicules électriques est une ville silencieuse. Au lieu de parler de ce qui va mal, parlons des solutions qui sont un réel atout pour la santé et rendons non désirable, ce qui pour le bien de tous, n’est plus soutenable », ajoutait-elle. Il est vrai qu’aujourd’hui, utiliser du plastique à usage unique comme une paille, un sac ou encore une bouteille paraît inconsidéré. Ce n’était pas le cas il y a encore 5 ans… Cela montre combien la modification des comportements individuels et collectifs amène à des changements majeurs et à un monde plus durable.
Dans ce sens, Estelle Brachlianoff préfère au terme de « sobriété » qui tend à la privation, celui de « sufficiency » utilisé par le GIEC et qui appelle plus justement au bon sens de consommer juste ce dont on a besoin. Pas plus.
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