L’enfouissement des déchets occasionne une importante production de méthane, un gaz à effet de serre dont le pouvoir de réchauffement est 28 fois supérieur à celui du CO2. Pour limiter l’impact de ce gaz sur le dérèglement climatique, les décideurs publics et les opérateurs de la gestion des déchets favorisent à la fois une forte réduction des volumes de déchets enfouis, et une meilleure valorisation énergétique du méthane produit.
Qu’est-ce que le biogaz ? La définition
Le biogaz est un gaz combustible produit par la fermentation de matières organiques, en l’absence d’oxygène : c’est ce que l’on appelle la méthanisation ou encore la digestion anaérobie.
Les centres d’enfouissement des déchets produisent du biogaz en quantité importante. Combustible, le biogaz est principalement composé de méthane, à 65-70 %, et de CO2. C’est une source d’énergie renouvelable qui peut être captée et valorisée sous forme d’électricité, de chaleur pour des réseaux de chauffage urbain ou encore de biocarburant.
Nos solutions pour produire du biogaz à partir de déchets enfouis
La captation du biogaz dans les sites d’enfouissement des déchets requiert un système de collecte et de prétraitement performant. Celui-ci est généralement constitué d’un réseau nécessaire à la récupération et à la valorisation du méthane, ainsi que d’une unité de production d’électricité, composée de générateurs par turbine à gaz dont les capacités diffèrent selon le dimensionnement du site.
Chaque année, nous valorisons plus de 14 millions de tonnes de déchets enfouis, permettant la production de 1,2 million de MWh d’électricité.
Notre offre se décompose en plusieurs phases opérationnelles :
- La phase de design comprend la configuration du site d’enfouissement et des installations de captation et de transport du méthane issu de la fermentation des déchets organiques ;
- La phase de construction prévoit le drainage du terrain, la construction des cellules de stockage des déchets organiques non dangereux, ainsi que l’installation du réseau de captation des biogaz
- La phase d’opération permet d’assurer le traitement des liquides résiduels engendrés par la percolation de l’eau à travers les déchets stockés, les lixiviats, ainsi que la collecte et le traitement des biogaz à proprement parler ;
- La phase de post-opération, enfin, correspond à la continuation et à l’achèvement de la phase précédente, à quoi s’ajoutent des travaux paysagers visant au retour du site dans son apparence initiale.
- Vous réduisez votre empreinte environnementale
- Vous diversifiez votre mix énergétique
- Vous bénéficiez d’une alternative durable à l’enfouissement des déchets
En tant que mairie, collectivité territoriale ou structure intercommunale, quels sont les bénéfices pour vous ?
Nous l’avons fait !
France
Sur le site de stockage de déchets non dangereux du Plessis-Gassot, en France, nous captons le biogaz pour le valoriser ensuite dans une centrale de cogénération. Celle-ci produit chaque année 130 000 MWh d’électricité — l’équivalent de la consommation de plus de 40 000 foyers — et 30 000 MWh d’énergie thermique, soit l’équivalent de la consommation de près de 3 000 foyers. La facture de chauffage des usagers raccordés au réseau a ainsi diminué de plus de 90 %.
Chine
Sur le site d’enfouissement de déchets de Laogang, nous avons installé un système de collecte et de prétraitement pour la récupération et la valorisation des 60 millions de m3 de biogaz générés annuellement. Cette installation est adossée à une unité de production d’électricité, qui génère environ 100 000 MWh d’énergie verte par an, soit l’équivalent de la consommation énergétique de 100 000 foyers.
Australie
L’ancienne mine de charbon d’Ipswich, dans le Queensland australien, est devenue un centre de stockage de déchets et de production d’énergie verte. Avec une capacité de production d’électricité de 3,3 MW à ce jour (soit l’équivalent des besoins de 2 500 foyers) et de 10 MW d’ici 2025, le site contribue de manière significative aux objectifs de réduction de l’empreinte carbone de la région. En effet, il devrait permettre d’éviter l’émission de 3 millions de tonnes de GES dans les dix prochaines années.
France
Le centre de stockage de déchets non dangereux de Claye-Souilly, en France, accueille une unité de valorisation du biométhane provenant de la fermentation des déchets enfouis. Le biogaz ainsi produit permettra d’alimenter dès 2022 et pour une durée de 15 ans, 20 000 foyers de la région parisienne et de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique en évitant l’émission de 25 000 tonnes de CO2 par an.