18e Prix du Livre Environnement 2023

Ce livre est un véritable essai politique dans lequel nous essayons de penser le monde en inventant d'autres relations au milieu. De nouveaux habitats s'inventent depuis les années 2000, et la condition de l'homme moderne bascule vers la condition terrestre. [..] Au lieu d'être dans un rapport anthropocentré, les milieux de vie servent de moteur à partir desquels on repense le politique, c'est ce qu'on appelle l'éco-centré, qui se fonde sur les lieux naturels et non plus les lieux clos. On redessine alors les milieux de vie avec des habitants humains et autres qu'humains avec des enceintes naturelles. [..] Voilà la tentative de repenser à notre manière la façon d'habiter la terre. David gé Bartoli

L’espace-temps du politique change et la condition moderne, portée notamment par des droits anthropocentrés et l'exploitation systématique des ressources naturelles, s'effondre. 

En menant une vaste enquête à travers le monde, ce livre ouvre un autre chemin : penser et habiter notre condition terrestre. Des montagnes andines de Bolivie à la rivière Whanganui de Nouvelle-Zélande, de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en France à l’archipel des îles de Kanaky-Nouvelle Calédonie, du fleuve Elwha aux États-Unis à la rébellion des zapatistes du Chiapas mexicain, les auteurs explorent les processus cosmopolitiques et les inventions institutionnelles qui redonnent à des communautés les moyens d’habiter la Terre. Les réinventions du paysage politique de la modernité nous engagent à réhabiter autrement nos relations, nos affects, nos imaginaires afin de vivre une Terre en communs : une Terre faite de plusieurs mondes.

Sophie Gosselin, agrégée et docteure en philosophie, et David gé Bartoli, philosophe et écrivain, ont co-écrit “Le Toucher du monde, techniques du naturel” (éditions Dehors, 2019). Ils sont membres fondateurs de la revue Terrestres.org, Revue des livres, des idées et des écologies, et de l’université Pour la Terre de Tours.

La Mention jeunesse est attribuée à « La bonne idée de Monsieur Johnson » de Pierre Grosz et Rémi Saillard, aux éditions La Cabane Bleue.

C'est en Inde que j'ai été inspiré par l'écriture de ce livre. Lors d’un voyage au Kathmandu, j'y ai découvert que l'air était abominablement pollué et cela m'a fait un choc. Quand je suis rentré à Paris, mon esprit s'est ouvert à l'écologie. [..]  À travers mes lectures, dont le livre “Les dieux de l’écologie”, de René Dubos, ce qui m'a plu était qu'un petit homme de rien du tout, dans son coin et confronté à un problème écologique, avait trouvé par lui-même le moyen de changer les choses et de trouver des solutions. C'est cela qui m'a inspiré pour écrire l'histoire en ce sens.

Des clous rouillés, des fruits pourris, des matelas crevés, des pneus usés… Voilà tout ce qui reste des marais salants qui bordaient New York et que la ville a transformés en décharge. Jusqu’à ce qu’un dénommé Herbert Johnson décide qu’il est temps de faire reprendre ses droits à la nature. Inspiré de l’histoire vraie d’un pionnier de l’écologie, cet album tout en poésie nous rappelle comment chacun, à son échelle, peut accomplir de grandes choses pour la planète.

Après une carrière dans la chanson française, Pierre Grosz se tourne vers la jeunesse, avec d’abord l’écriture de la comédie musicale “Toni et Vagabond”, avec Henri Dès, puis de nombreux albums aux éditions Mango, RMN, Nathan, dont la plupart sont illustrés par son complice Rémi Saillard.