“Accélérer l’innovation au service de la transformation écologique” :

Après avoir abordé les stratégies de résilience des territoires, le collectif “+1, pour une écologie en actions” s’est à nouveau réuni le 27 septembre dernier. Objectifs de cette session #2 : explorer les enjeux de gouvernance et de coopération entre parties prenantes, pour accélérer et amplifier la capacité d’innovation des entreprises au service de la transformation écologique ; expérimenter de nouvelles manières de penser et de faire, au sein d’un écosystème élargi d’acteurs, pour favoriser l’émergence de solutions innovantes au bénéfice du plus grand nombre.

Innover davantage grâce à de nouvelles formes de coopération

L’innovation écologique selon Veolia doit être une innovation de solutions au service des besoins réels de nos sociétés afin de vivre harmonieusement et durablement sur la planète. Elle se veut locale, co-développée, économique et technologique. Introduisant la matinée, Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia, a rappelé que pour accélérer l’action et démultiplier son impact, il est essentiel de dépasser les clivages, grâce à l’intelligence collective, et d'élaborer des solutions communes : “il est urgent de construire de nouvelles interfaces et de nouvelles modalités relationnelles”. Pour y parvenir, la coopération est un moyen nécessaire. C’est ce que le collectif +1 propose d’expérimenter. 
« La transformation écologique impose de coopérer, de mutualiser nos expertises et nos énergies au bénéfice d’un impact positif à grande échelle », a-t-elle expliqué. 

Fanny Demulier, coordinatrice du comité de pilotage de la raison d’être de Veolia, a ajouté que la transformation écologique doit s'appuyer sur une écologie à hauteur d’homme, mobilisant l’action de tous : actionnaires, fournisseurs, collaborateurs… Car tous ont des intérêts communs : protéger la planète, vivre dans un cadre prospère, harmonieux et apaisé.

Inventer et déployer des innovations frugales 

Avant de partir en atelier d’intelligence collective, les membres du collectif +1 ont assisté à une keynote d’inspiration sur les enjeux de l’innovation réunissant trois experts du sujet.

Navi Radjou, chercheur franco-américain spécialiste de l'innovation frugale, a expliqué comment créer plus de valeur avec moins de ressources. Pour lui, l’économie frugale permet de produire mieux, de consommer mieux et de vivre mieux, tout en restant sobre en ressources. Et elle peut s’appuyer, par exemple, sur des plateformes ouvertes d'innovation ainsi que sur une triple régénération, à la fois écologique, territoriale et sociale, qui va au-delà du développement durable.

Chez Veolia, l’innovation explore à la fois des solutions technologiques frugales mais aussi la manière d’en accélérer le déploiement à grande échelle. Selon Catherine Ricou, directrice de l’innovation, le Groupe travaille à la transformation de ses modèles économiques avec l’aide de ses parties prenantes pour toujours plus d'utilité collective. 
Par exemple, à Lapouyade, le Groupe a identifié les interdépendances entre les parties prenantes du territoire et créé de nouvelles alliances : l’énergie thermique générée par le stockage de déchets sur le site permet de chauffer des serres de production de tomates et à la clé, de créer 120 emplois.
« En interne, on travaille en écosystème sur nos sept zones géographiques pour croiser toutes nos expertises. Nos écosystèmes d'innovation permettent aussi à des start-up d'accéder librement à des ressources pour les aider à grandir. Cet apport externe bénéficie aux équipes de Veolia. » 

Emmanuelle Aoustin, membre de +1, mentor et consultante en leadership régénératif, a ensuite présenté cinq transformations du leadership pour plus d'innovation : la transformation des comportements humains (identifier les facteurs humains pour les dépasser) ; celle de la collaboration (s’assurer du sens dans nos actions et dans nos relations aux autres) ; celle des émotions (pour avoir le courage d’agir) ; celle de la complexité (s’appuyer sur la coopération) ; celle du leadership conscient (changer nos valeurs et notre rapport à la planète). 
« On ne pourra pas construire le monde de demain, ni l’entreprise de demain, sans un changement radical de leadership et de compétences », a-t-elle insisté.

Les membres du collectif ont ensuite réfléchi par groupes de travail aux questions suivantes : Quels leviers pour inciter les acteurs à accélérer l’innovation en écosystème ? Quel leadership pour favoriser l’innovation en écosystème ?  Comment créer à l’échelle du collectif +1 une communauté d’innovation ? Leurs contributions feront l'objet d'un livrable qui sera mis en ligne prochainement.