Via la joint-venture chinoise Lijia, Veolia met son expertise de la prévention des risques au service du traitement des déchets dangereux issus de l’épidémie.
Enjeu
Gérer des déchets dangereux en Chine dans un contexte de crise sanitaire sans précédent ni protocole, doublé d’une pénurie de personnel dans de nombreux sites de traitement des déchets pour cause de Nouvel An chinois.
Objectif
Protéger la santé de la population et faire la preuve des capacités de pilotage et d’adaptabilité de Veolia en prenant en charge - dans des délais toujours plus contraints - la gestion d’un volume hors normes de déchets dangereux.
La solution Veolia
La mise en place d’un service 24h/24, 7j/7 et la montée en compétence afin d’établir une distinction claire entre déchets médicaux et non médicaux, et de traiter efficacement des volumes ayant presque doublé.
En janvier 2020, Lijia, l’une des installations de traitement des déchets dangereux les plus importantes de la côte est de laChine, à Hangzhou, se prépare à engager un pari à haut risque. En effet, l'épidémie de Covid-19 flambe dans le pays et la ville de Wuhan, épicentre de la pandémie avec ses 11 millions d’habitants, est en confinement total.
Au même moment, les Chinois s'apprêtent à célébrer le Nouvel An lunaire. « C'est la plus importante migration humaine de l’année en Chine, et une période tendue pour le secteur des déchets », explique Dai Bing, directeur de Lijia, une joint-venture dont Veolia est partenaire. Des millions d’entreprises se lancent dans un grand nettoyage annuel mais c’est aussi le moment que choisissent de nombreux sites de traitement des déchets pour fermer.
Cet enchaînement de circonstances va provoquer un pic exceptionnel de pollution et de production de déchets dangereux. Et Lijia va maintenir sa pleine capacité de production pour ses clients industriels qui ne peuvent se permettre de fermer pendant cette quinzaine de festivités. Aussi, quand la Covid-19 frappe le cœur de la Chine, l’usine est l’une des rares de la région à fonctionner à plein régime.
Adopter l’économie circulaire : un nouveau contrat de confiance
Alors que le recyclage est loin d’être la préoccupation première en cette période, Lijia adopte un principe d’économie circulaire de Veolia pour gérer la crise : traiter les déchets comme des ressources. Elle montre l'exemple dans la province : elle fournit aux autorités locales des recommandations pratiques sur le transport, le suivi et les déclarations de ces nouveaux flux de déchets contaminés, pour éviter qu'ils ne se mélangent à ceux des ménages.
Sur le terrain, Veolia met en avant sa culture de la prévention des risques. Tandis que la pénurie d’équipements de protection individuelle (EPI) menace le monde entier, nulle crainte de rupture de stock sur le site de Hangzhou.
Pollution : Veolia met en avant sa culture de prévention des risques
Après avoir instauré un contrôle de l’utilisation des EPI, l’usine délimite les zones dangereuses et adjoint à chacune un nouveau protocole. Au final, l’usage approprié des EPI réduit les risques opérationnels tout en préservant les stocks critiques. Et Lijia s'offre même le luxe d’approvisionner des agences gouvernementales.
Environnement : une démonstration de souplesse et d’expertise
Quelques jours après le début de son mandat, Lijia opère déjà le double de son volume habituel de déchets. Dans le même temps, elle doit doubler sa charge de travail de prétraitement et repenser ses méthodes d’incinération pour répondre aux injonctions de l’État qui réduit de 48 heures à 24 heures le délai moyen de traitement des déchets de soins infectieux.
Entre le Nouvel An et le mois de septembre 2020, le site a ainsi éliminé près de 2 000 tonnes de déchets provenant du Centre d’observation médicale de Hangzhou et des zones de quarantaine de la province, en plus de son activité habituelle de haute saison. Le management, la formation et le savoir-faire technique de Veolia ont joué un rôle clé dans le déploiement des nouvelles capacités de production de Lijia.
Entre le Nouvel An et le mois de septembre 2020, le site a éliminé près de 2 000 tonnes de déchets dangereux.
Pour Dai Bing, ces efforts témoignent du professionnalisme des équipes, et de l’efficacité opérationnelle de l’usine. Le rythme de travail s'est accéléré, tout en maîtrisant les opérations et en ménageant les salariés et les ressources du site. « Nous savons maintenant que ce mode de fonctionnement est viable », soutient Dai Bing. « Notre site étant sous accord de franchise, les volumes de déchets à traiter sont fixés à l’avance par l’État et nos clients. Mais désormais, nous savons que nous pouvons dépasser les limites si besoin. »